mardi 26 janvier 2010

Horloge biologique

Aux ourlets de leurs pantalons qui les affublent d'une allure de marin pêcheur et aux cheveux longs sur leurs nuques, je mesure le temps qui passe et je m'étonne que les semaines s'estompent autant que les années. Je peine à me remémorer encore dans le plein de leurs joues, les premiers babillements et les esquisses de sourire.

M'effarer que la deuxième veuille apprendre à lire, et dans la patate chevelue de la plus jeune, deviner un chef d'œuvre.

Découvrir dans les recoins des chambres des cachettes de bonbons et les laisser intactes.

Fredonner à la nuit tombée toujours la même berceuse, et sceller les pyjamas taille naissance dans des cartons obsolètes.

Songer à revendre la poussette double, engin de guerre et symbole de maternités rapprochées. 2010, le savoir sans y croire.

Me demander si le sevrage naturel est un mythe et la lâcher dans la fosse aux lions de la cour de récré, la regarder par la fenêtre me faire un petit signe joyeux de la main tandis qu'elle arpente le bitume.

4 commentaires:

rififi a dit…

Toujours aussi joliment écrit.
Mais oui, le temps file et il me semble que plus on a d'enfants plus ça va vite!!
des bises

les Fannech' a dit…

Ces mots me parlent !
Jolies pensées...

Neurone perdu a dit…

Rififi, tout à fait d'accord!!!

Isa, pourtant chez toi il y a encore des bébés!

tippie a dit…

Sur une période de temps plus courte, je retrouve aussi bien des choses connues/vécues dans ton beau texte.
On n'arrête pas le temps... Mais ils ne cessent jamais de nous surprendre, ces enfants. Je me fais si souvent la réflexion, et à tout âge finalement: "C'est génial !"

 
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