Une brume de parfum annonce son entrée fracassante. Les lobes parés de gommettes, autour de son cou, trois tours de collier, au pouce droit, une bague Cendrillon et quatre barrettes hérissées sur le crâne, la jeune demoiselle du haut de ses trois ans trébuche sur sa robe scintillante.
A l'étage, une autre, des traces de chocolat sur les joues, et des lentes dans les cheveux, se maquille violemment les yeux d'une ombre mauve.
J'aime les vêtir de robes fleuries l'été, dénicher un imprimé étonnant pour leurs tuniques, j'espère au fond de moi que leur idée de la féminité ne s'inspirera pas de mes propres tenues vestimentaires. Je m'étonne de les voir divaguer dans un imaginaire poudré, où tournent des robes dragée, et des têtes couronnées.
J'aime le jean, brut, l'opacité du noir, et le rouge sang séché. Mes fillettes goûtent la pâleur du rose, le pastel, les paillettes, les sequins, les clochettes. Elles se délectent des fleurs, des chatons, et des papillons posés sur leurs ourlets.
Pitère, réjouie, découvre au pied du sapin selon ses vœux « une poupée en forme de prince, une poupée en forme de princesse, un château rose et des petites fées. »
Piwouane s'interroge : « Papa, quand il était petit, il a fait le vœu d'avoir trois princesses et son vœu s'est réalisé ! Moi je croyais que quand on disait son vœu tout haut, il ne se réalisait pas! »
Et Pitère de s'exclamer : « Oui mais alors pourquoi les papas c'est pas des princes ? »
2 commentaires:
lol, le commentaire spontané à ce texte - qui pourtant me touche si délicatement - c'est... Hum, le voeu de Charming, trois blondes sous son toit ? ;)
mais certains sont des princes...
:-D
c'est très beau
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