Roule la galette et vogue la galère

Le mois de janvier s'achève, et c'est tant mieux, car entre le [g] de grippe et le [g]de galette, il ne cesse de bégayer.

Depuis la rentrée, avec les deuzans, nous lisons, écoutons, racontons, répétons, chantons, et triturons dans tous les sens la fameuse histoire de Roule-Galette. L'avantage d'enseigner à des petits tout neufs, c'est qu'ils n'ont pas encore remâché cette histoire trois hivers de suite et sont donc toutes bouches et oreilles grandes ouvertes pour écouter la petite chanson de la galette faite avec le blé ramassé dans le grenier. De la galette, nous passons au rond, du rond à la crêpe, aller-retour entre la cuisine et le concept, la transition des festivités traditionnelles est bien faite...

Mais de la galette qu'on a mise à refroidir mais qui a préféré courir, c'est à la maison que j'en ai le plus croqué! Coutume sur laquelle je me suis rencardée, comme vous pourrez le faire ici. Sur internet, je n'ai pas trouvé la solution au problème annuel qui se pose : combien de galettes une famille de 3 enfants devra-t-elle partager afin que chaque enfant ait la fève au moins une fois? Sachant que les enfants mangeront également de la galette avec leurs petits camarades en classe, mais aussi à la cantine, et au pot de l'école. Voire chez les copines le mercredi. Admettant également qu'on vous offrira gracieusement une galette gratuite et imprévue lorsque vous ferez vos courses au super U. Etant donné que parfois la galette contiendra, la facétieuse, plusieurs fèves. Et enfin notant qu' il n'est pas non plus exclus qu'un indigne et égoïste parent puisse dénicher le précieux tapi dans la frangipane. J'ai toujours été légèrement hermétique aux probabilités, aussi dirais-je sans mentir mais en répondant avec une phrase: la famille mangera un certain nombre écoeurant de galettes.